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Intimités dévoilées

Intimités fraiches
Les parisiennes sont de curieux parisiens
--> Ou l'auteur comprend Desproges
"- Excusez moi jeune homme, la rue voltaire s'il vous plait.
- Vous tombez bien, j'y vais justement.
- Ah euh non c'est bon je la vois là-bas, au dessus de la boucherie."

La boucherie c'est l'angle de la rue Saint George, poulette. La rue Voltaire c'est la boulangerie qui en marque l'entrée.

Alors explique moi pourquoi tu viens me voir avec tes yeux de biches et tes jambes délicates à peine cachées par un minishort aussi sombre que tes collants, si c'est pour finalement me tourner le dos ? Il sert à quoi, ce demi sourire mi-charmeur mi-hésitant si au premier signe de coopération tu me jettes comme une chaussette trouée ? Mince, bordel, maison close, on ne se connait même pas ! Tu n'as pas l'excuse du mec qui était ton ami depuis des années et qui soudain, un jour, sans prévenir, a tenté de glisser sa langue entre tes lèvres. Parce qu'il t'aurait aimé tout ce temps en secret.
Et puis merde, t'étais même pas mignonne. Ton carré plongeant était raté, ton maquillage trop lourd, et tes yeux trop fatigués, trop tristes.
J'en maudis mon pulsionnel aimant, à voir (ou à chercher) chez tout le monde la beauté et l'esthétisme. Je veux dire que ce couple, dans le métro, était beau. Elle, blonde, ivre et pleine de fous-rires. Lui, avec sa crête de cheveux aile-de-corbeau et son écharpe un peu kitsch, qui tentait de maintenir l'équilibre des deux. Ou ce gros mal rasé endormi sur son strapontin qui à chaque coup de frein se penchait plus, toujours plus près de tomber. J'ai failli le secouer. Et celle là, qui tiens un homme dans sa main, l'embrasse dans le cou, me regarde, me fixe, se passe la langue sur les lèvres et dont les yeux brûlent d'un feu si vivace que j'en détournais le regard, gêné.

Alors, toi, qui demandais ton chemin et pour qui je n'avais pas plus d'intérêt que pour le clochard qui dors devant l'arrêt de bus, oui, toi ; pourquoi ce volte-face aussi rapide ? Si tu m'abordes c'est que je t'inspire une once de confiance, non ? Alors si je t'offre cinq minutes de marche vers un point commun, sans arrière pensée aucune, juste deux parisiens qui marchent côté à côte, peut être qui discutent un instant...
Car oui, j'ai entendu ton accent latino-américain. Et je voudrais savoir de quel pays tu viens, si tu y es née, si tu y as vécu, si tu parles la langue, si les paysages sont beaux, si l'air y est frais le ciel bleu et l'herbe rouge. Je n'ai pas d'intérêt pour toi, femme, j'ai de l'intérêt pour ton histoire. Alors quand je te montre que je suis disponible pour répondre à tes questions, pourquoi me fuis-tu ?

Je me demande si trop d'amour tue l'amour.

Ecrit par Mr Freeze, à 02:46 dans la rubrique "Secrétaire".

Commentaires :

  castor
castor
18-04-11
à 11:08

Cela me rappelle une vieille chanson ton titre

Je suis de bonne humeur ce matin. (y'a des matins comme ça)
Répondre à ce commentaire

  Celsius42
Celsius42
18-04-11
à 11:48

Re: Cela me rappelle une vieille chanson ton titre

Inconnue au bataillon.

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