Taught to play the Autoharp

Tout était pourtant bien parti.

C'était la fête de la musique 2011, je sortais m'amuser avec quelques amis... Et puis, des amis des amis sont arrivés. Et puis les amis des amis des premiers amis. et ainsi de suite jusqu'à se retrouver à danser avec une parfaite inconnue. Et à la fin d'une valse endiablée, les corps vibrant à l'unisson et serrés l'un contre l'autre, glisser "puis-je réclamer un baiser ?" dans son oreille.

Ce pur instant, éternel, lourd, insistant, effrayant, endiablant, merveilleux, fou, hypnotique, truculent, séduisant ; ou sa joue se décolle de la mienne, sa tête pivote vers la mienne, et ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Juste. L'attente. Insoutenable, désirable, immorale, incrédule. L'attente convaincue et persuadée que les mots ont sonné vrai, ont sonné juste, on produit leur effet. Le savoir par tous les pores de sa peau et par chaque papille de la langue, chaque odeur dans les narines, chaque immortalités croisées dans le regard de cette autre...