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Intimités dévoilées

Intimités fraiches
Bouchées de roi
--> une recette urbaine
Je n'ai pas vraiment de temps pour moi, et donc encore moins pour mon journal ou pour ce blog. Pour autant, le temps ça se prend. J'ai donc décidé de déposer ici plusieurs histoires, idées, réflexions que j'ai noté dans un calepin au fil de mes pérégrinations.

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J'ai pris le grand tapis roulant dans l'aéroport, et j'ai regardé par le hublot. Derrière les grands panneaux de verre, il y avait des rues à n'en plus finir. Un colimaçon serpentait autour d'un escargot pendant qu'un ruban s'enturbanait non loin d'un serpent de bitume qui se la coulait douce. Partout ou le regard portait, il y avait une route frôlant une route enjambant une route. Un instant, j'ai cru à un mauvais raccord entre Brazil, Le Cinquième Elément et Transformers. Ou alors l'architecte avait décidé de mélanger du Le Corbusier avec du Escher.

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Une fois arrivé au guichet du grand aérogare, j'ai déposé mon bagage, ait reculé un peu, et ai décidé de lever le regard au ciel. On se serait cru dans la carcasse d'un immense zeppelin de béton échoué, dans le ventre de la terrible Baleine de Jonas. Et au milieu de tous ces reflux gastriques excédés, loin au dessus de la foule pressée, entre deux dalles de bétons nues, il y avait cet incongru ballon rose. Il y avait quelque chose de poétique dans ce point rose au milieu de cet océan grisâtre, cette petite sphère lisse de couleur entre deux plaques tectoniques rugueuses et inhospitalières.
Seul un ballon,
collé au plafond...
tirez lui dessus,
on dira qu'il fût.

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Le miroir dans les toilettes me perturbe. Je n'ai pas l'habitude de me regarder dans les yeux quand je pisse. Ni de regarder dans les yeux l'homme qui occupe la stèle de l'autre côté du muret. Car oui, quand on fait un mur haut d'un mètre cinquante avec vingt centimètres de miroir, ceux qui dépassent le mètre quatre-vingt voient leur voisin d'en face. Il y a là une drôle de forme d'intimité entre deux hommes face à face qui se tiennent le sexe et urinent en direction l'un de l'autre sans lâcher l 'autre des yeux. Qui finira le premier ? Qui dégainera le plus vite, qui aura la plus grande, la plus longue, la plus bruyante ? Heureusement qu'on ne joue pas à qui pisse le plus haut et le plus loin...

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Dans Madrid, il y a une rue commerçante qui me tue. D'abord, le parfum capiteux des magasins de parfums m'asphyxie plus sûrement que la cravate qu'utilise ma femme pour m'étrangler. Et puis, quand on prend à droite dans une des petites ruelles entre deux grands magasins, on arrive dans un autre monde.
Gran Via, comme son nom l'indique, est une grande voie. Très propre, très belle, rutilante et austère à la fois, elle se tient bien droite comme une grande dame de la haute. Société. Mais derrière Gran Via, il y a ses petites sœurs laides, les étroites ruelles tordues et sales, au sol gris et aux murs rouges, avec des relents d'urine et de fesses, avec ses prostituées en minijupes de cuir et soutien-gorges à dentelles qui font le poteau assises sur une bitte, avec ses coupe-gorge qui ne soutiennent pas grand chose, avec ses enfants malodorants et misérables qui jouent avec la carcasse encore chaude d'un rongeur qui aurait abusé des petites pilules rouges.

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Je hais les magasins. Plus particulièrement ceux pour femmes. Et encore plus ceux de parfums.
Dans un magasin, il y a toujours quelqu'un de serviable pour demander s'il peut aider et me faire culpabiliser de ne rien acheter, seulement regarder. Et puis, je me sens ridicule à trainer des vêtements du premier étage au rez-de-chaussée pour essayer des trucs qui au final ne me vont pas. Ce qu'il y a d'horrible en été, c'est la climatisation. On est dans la rue en plein soleil, à suer tranquillement et se dire que c'est toujours ça de toxines en moins, les purges ça marche aussi comme ça ; quand on entre dans un magasin qui nous arrose d'une douche d'air frigide comme mon dernier plan cul qui nous gèle les couilles et la sueur à même la peau (viens par ici l'engelure) avant de nous refiler un rhume par choc thermique lorsque notre corps difficilement habitué à un 10° en plein mois d'aout se retrouve de nouveau dans un habituel 40° à l'ombre.
Dans les magasins pour femmes, c'est encore pire. Je suis un intrus. Je ne peux rien essayer, rien ne me va, et j'ai l'impression d'être un voyeur lorsque mon regard croise celui d'une jolie jeune femme qui va essayer cette dentelle aussi affriolante. J'ai peur qu'elle n'attrape froid, avec si peu de tissu sur elle et la climatisation à fond.
Quand aux magasins à parfums, je les exècre. Il y a la tant d'odeurs différentes que mon nez n'arrive pas à discriminer (c'est un nez un peu waciste). Assailli par tant de molécules à la fois, il sature, tente de tout capter, de tout comprendre, et oublie de fixer l'oxygène ambiant à la faveur de ces choses nouvelles et étranges qui flottent dans l'air. Je m'étouffe, ma gorge se remplit de fluides inconnus et de cataractes odoriférantes qui me donnent la nausée, comme une tartine nutella roquefort morue salée fraises chantilly choux de bruxelle fruit de la passion. Lorsque, au prix d'un effort insurmontable, j'arrive à rester plus de trois secondes dans cet endroit infernal (et je crois que pour moi l'enfer c'est réellement le rez-de-chaussée du B*n Marché qui ne l'est pas du tout- au niveau des escalators) c'est pour me rendre compte que mon nez saturé s'est endormi, et anesthésié il ne me sert pas du tout à savoir à quoi ressemble l'odeur de ce parfum que madame avait vanté en disant "un homme qui porte ce parfum là, je fonds tout de suite.".

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"Il faut vivre comme on pense, et pas penser comme on vit."

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Pourquoi ? Les bougies électroniques. Pourquoi ? C'est quoi cette idée ridicule d'avoir un chandelier qui marche au deux deux zéro (sept sept représente, ouaiche ma geule si si) reproduisant la technologie d'antan ? Ce faux-chic si particulier et à la fois si ridicule d'avoir fait je ne sais combien de siècles de progrès technique pour en arriver à un truc qui ressemble vaguement à une bougie morveuse qui aurait oublier de se moucher ? D'ailleurs, c'est comme les cheminées à écran plat. Pourquoi ? Quel est l'imbécile qui s'est dit "on va filmer un feu et on va le mettre en boucle sur une télévision pour que n'importe qui puisse avoir le confort d'un bon feu de cheminée chez soi". Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le confort d'un bon feu de cheminée viens du fait qu'il est chaud, et depuis que le monde est monde, la télévision - qu'elle soit cathodique, protestante, à plasma, à cristaux liquides ou à serpents solides - à toujours été qualifiée de "lumière froide". Pourquoi ?

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Je me rappelle d'un cours de chimie organique qui disait que les chaines carbonées (simples) pouvaient s'écrire comme CnHm ou "C" représente le carbone, "H" l'hydrogène, "n" le nombre d'atomes de carbone et "m" le nombre d'atomes d'hydrogène (en général, m=2n+2 mais ça dépend des types de liaisons amoureuses qu'entretiennent les molécules entre elles, s'il y en a plusieurs, si elles sont doubles, triples, cycliques, saturées ou insaturées...).
En s'asseyant à la table d'un bar avec des amis, je me suis fait la réflexion que finalement, les tables de bar c'est comme le carbone, et les chaises comme l'hydrogène. Une table standard peut être entourée de quatre chaise standard. Si l'on colle deux tables standards, on a six chaises standards possibles. Si l'on rajoute une troisième table standard, cela nous fait huit chaises standards... Et roulez comptines.

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"- L'idée c'est de faire négligé mais sans négligence, tu vois l'idée ?"
Ecrit par Mr Freeze, à 23:28 dans la rubrique "Corbeille".



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