Sex sells. Mes cours d'économie n'en ont pourtant jamais parlé.
Je n'arrive pas à retrouver ni la marque ni la pub, mais c'était pour une glace de forme cônique. Je l'ai retrouvée. Je laisse malgré tout la description, faite de mémoire, à titre de comparaison : On y voit une femme en bikini allongée sur une natte, tandis qu'une seconde, dans la même tenue, est assise à côté. Celle qui est assise ouvre une glacière et commence à déguster le cône en question. La seconde, allongée, attrape le rebord de la natte comme on attrape un drap de satin lorsque l'on se lance dans des activités que la morale réprouve en dehors des liens sacrés du mariage. Plus la première est proche de la fin de sa glace, plus la seconde semble proche de la fin de son... tourment.
N'ayant pas compris ce qui se passait à l'écran, je me tournais donc vers l'autorité en matière de publicité qui siégeait à ma droite.
"- Mais c'est tout con bordel ! Ne vois tu donc pas que le cône est un symbole phallique ? et que la pub tisse - d'où la natte - un lien entre le fait de se rapprocher du coeur en chocolat au fond du cône et celui de se rapprocher de l'orgasme féminin ?
- Ben euh si... Si tu le dis. Mais enfin, pourquoi utiliser deux femmes ?
- Mais ça ouvre le marché, nom de dieu ! En mettant deux femmes, les publicistes fond appel aux fantasmes masculins. Ils font appel à ce qu'ils pensent être l'envie des femmes, l'orgasme sur commande. Et bien sûr aux lesbiennes puisque ce sont deux femmes ! Et par extension aux gays, puisqu'elles/ils sont de même sexe !"
Laissez moi vous dire que je n'ai plus jamais croqué le petit bout de chocolat au bout des cônes de glace.