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Donner une pneumonie aux poissons
--> Exercice de styles
Ce soir j'ai une soirée. I sense a Pattern.

C'est toujours les premiers mots qui me sont difficiles. Et pour une fois, plutôt que d'anticiper, je revis cette soirée là. Ces soirées là.

---

Il y avait dans le ciel la Pleine Lune, ronde et entière comme le ventre d'une femme enceinte.
Il y avait dans l'eau la Pleine lune, vibrante et allongée comme le sexe d'un homme.
C'était une de ces soirées un peu incestueuses ou les barmaids sont désirables et le DJ androgyne.
J'étais le veau à l'abattoir, un lapin devant des phares, la peau marqué à l'encre sanglante du tampon frais.
Le ventre rebondi exhalait déjà une odeur rance de sueurs frelatées mêlées d'un soupçon d'iode hideux.

"- Putain ils ont pas de fente, faut que j'aille tirer un coup."

La nuit recouvre tout de son noir manteau.
Un petit vent cours le long du pont.
Je me sens ragaillardi alors même que je devrais tomber de sommeil.

Allez comprendre.

Deux ombres parmi les ombres, deux paumés qui cherchent un distributeur.
Quelques gouttes chagrines viennent s'écraser à nos pieds.
Un garçon de café viens nous barrer la route.
De quelques signes précis, il nous indique la direction voulue.

"- Tu veux une bière ?
- Va."

Ca fait maintenant une heure que je tourne en rond dans cette cave flottante, l'ennui au bord des lèvres et la nausée en tête.
J'ai envie de Me noyer, de noyer mes inhibitions.
C'est pour ça que j'ai descendu la bière le plus vite possible, histoire de monter le plus vite possible.

Allez comprendre.

J'étouffe au fond de l'eau saumâtre de cette cale vermoulue.
Je pousse un dernier soupir de mourant et agrippe la rambarde de l'escalier : C'est décidé, il me faut de l'air.
Je talonne donc pour me donner de l'élan et rejoins les quais à grandes enjambées.
Je n'y reconnais personne.
Le temps est à la fois lent et à la fois rapide.
Je m'assois, regarde le ballet des gens qui défilent, courent, rient, tombent, trébuchent.
Après l'éternité d'une seconde, une fille viens griller son herbe séchée à mes côtés.
N'ayant plus d'autre choix que de partir, je prends mon courage à mon cou et je me jette à l'eau.

"- Eh voisine, t'es venue seule ?"

La pluie s'intensifie.
Bientôt le crépitement des pavés couvre tous les autres bruits.
La foule à tôt fait de se disperser, il ne reste personne sur les quais.
Personne sauf. Un parapluie solitaire se tient devant le ponton d'abordage.
Je me glisse dessous, et à ma grande surprise y découvre le séduisant corset blanc faisant office de lapin d'Alice.

J'aurais du l'embrasser, mais j'ai préféré lui parler.
Ecrit par Mr Freeze, à 02:21 dans la rubrique "Corbeille".



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