Taught to play the Autoharp

J'ai découvert une nouvelle série. L'héroïne (Ashley Rickards) est super-mignonne. Awkward.

Fast-Forward to Episode 2 : une jeune fille écris sur son blog "demoiselle en détresse, héros recherché" après qu'une autre fille (que nous appellerons "pétasse") ait pris une photo de ses seins et les ait affiché dans tout le lycée. L'homme sur qui l'héroïne fantasme voit ledit message et paf, changement de plan. C'est le soir, depuis sa chambre l'héroïne appelle sa meilleure amie, parle cinq minutes et toc toc toc qui voilà qui toque à sa fenêtre (située au premier étage) ? Le "héros". Avec sous son bras un paquet d'affiches. Il les lui tends, elle les prends, les lâche, et il l'embrasse. Happy End.

Le mec a donc lu son message et décidé de jouer les héros, de se glisser dans le lycée fermé pour y voler les affiches (que l'administration n'a pas cru bon de faire enlever, faut dire qu'elle doit avoir des petits seins à peine formés biens agréables à regarder pour un prof qui voit des élèves de 15 à 18 ans toute la journée, non ?), qu'il a ensuite ramené chez la fille en escaladant le mur pour arriver au premier étage.
On va oublier la composante temporelle parce qu'il n'a humainement pas pu faire tout ça sauf si leurs deux maisons servent de garde du corps à un lycée de 500 élèves.

Mon Dieu, combien la composante cliché, téléphoné, facilité par un script écrit à l'avance m'est présente à l'esprit quand j'écris ces lignes... Mais je voudrais tellement me retrouver dans cette situation. Qu'on appelle un héros à la rescousse et que je sois à même de réaliser la quête qui s'offre à moi. Ramener le trophée devant ma dame et récolter son baiser. C'est stupide. Réellement. Mais j'ai peur qu'en vieillissant on ait perdu cette facilité (grandement facili-fiée par un script) là. De faire un truc fou, ou romantique, ou les deux. D'amener un bouquet de roses à une fille et de l'embrasser sans réfléchir, sans conséquences.
Pas de vacances à deux, pas de présentations aux parents, pas de lendemains qui chantent, pas de poids des représentations sociales et des convenances, pas d'étiquette, de morale, d'éthique, de respect mutuel, de réflexion sur l'amour et le prince charmant, sur la niaiserie, l'irresponsabilité ni rien de tout cela. Juste l'instant présent, toi, moi, un baiser. L'innocence, en quelque sorte. De penser que l'on peut embrasser quelqu'un, enberlificoter deux langues, juste pour le plaisir de jouer à faire des nœuds. Pas de relations compliquées, pas de changement de statut, pas de tromperies, pas de rancœurs...