Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Taught to play the Autoharp


Identification en cours...
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Intimités rangées

Intimité recherchée

Archive : tous les articles

Intimités dévoilées

Intimités fraiches
Une forme de suicide
--> Take my visions away
J'ai beaucoup d'idées. Ou devrais-je dire de fantasmes.

A partir d'un certain moment les rêves, la mémoire et l'imagination se mélangent. Si bien qu'un rêve éveillé peut passer pour une idée saugrenue tandis qu'un souvenir a pu n'être qu'une idée erronée discrètement glissée parmi la soirée d'hier.

---

Il y a ce désert de sable rouge, aux étendues planes et où la vue porte loin. Un air sec fait du sur-place en attendant qu'une dépression lui permette de s'enfuir, emportant avec lui chapeaux et jupons. Dans ce désert résonnent les coups sourds de tambours que l'on imagine gigantesque lorsque le son viens rebondir sur les immenses roches que l'on aperçoit dans le lointain. Ce n'est pas la cime d'un plateau sur laquelle on se trouve mais bien le fond d'une cuvette, une immense empreinte creusée dans le sol par la patte d'un chat céleste grand comme trois galaxies, ou le cratère laissé par le poing furieux d'un dieu en colère.

Illium, Le désert des tambours...

---

Il y a un marais dans lequel je marche pieds nus. Un marais au beau milieu d'une jungle.
Une jungle étrange, ou les arbres ne sont pas verticaux mais serpentins. Ils glissent les uns sur les autres, se nouent, s'entrecroisent, dansent, forment des entrelacs et des croisements comme un collier de dentelle de toile d'araignée.
Un marais sombre, calme et limpide qui ressemble à un lac placide mais sans fond. L'eau s'en échappe goutte à goutte vers le ciel, comme le crachin de cristal paresseux d'une nymphe des eaux lasses.
Les lianes grimpent à la verticale, comme si tout tombait vers les nues. A travers les arbres on peut voir de grands chats jaunes sauter depuis le sol et se laisser tomber en planant vers la cime des arbres noueux. On peut les apercevoir se cambrer et virer pour atterrir comme des paresseux, pattes contre les branches et dos vers le sol, avant de disparaitre dans un éclair de végétation farouche.
Il y a derrière moi une statuette en bois. Un petit homme avec une lance, dont le masque s'agite frénétiquement tandis qu'il secoue son poing fermé vers moi. On dirait l'enfant coléreux d'un Tiki et d'une Mandragore, avec son corps malingre et son visage rectangulaire sévère qui me fixe.
Et tandis que je le regarde, perplexe, La pluie commence à s'élever lentement. La brume sort du lac par filaments timides, comme une pieuvre aveugle qui tâtonnerait autour d'elle pour faire se lever un nuage de poussière, et avale l'enchevêtrement de bras végétaux, comme le coton que l'on pose sur un bras avant d'en drainer le sang. D'ailleurs, quelques perles Cinabres s'élèvent de mon épaule. Il y a là la marque d'un de ces félins, trois traits palpitants maladroitement dessinés par une patte balourde. Le village fêtera grandement mon trophée, si je retrouve celui qui m'a infligé ça.

L'ile de Selva, la culture Maori...

---

J'étais assise dans mon coin préféré du Père Lachaise, loin de Jim. Je lisait le rouge et le noir de Stendhal. Sur mon oreille viennent frotter les pans d'une jupe courte plissée. Tout de suite après, un choc mat sur le sol. J'y découvre un portefeuille féminin. De ceux qu'on ouvre comme des livres. De ceux qui contiennent la vie de leur propriétaire. De ceux qu'on ne fait plus. De ceux qu'on trouve sur les marchés au puces. Hésitante, je regarde dans mon dos. Une silhouette menue s'éloigne. Je ramasse le bout de cuir. Je me lève. Je fais demi-tour.

Le Père Lachaise, les histoires de chevaliers servants, les droits des LGBTI+...

---

Une assiette à soupe, posée sur la table. Soudain, en son centre s'ouvrent deux paupières et apparait un œil vitreux qui regarde dans le vague. Dix bouches se mettent à bailler sur son pourtour, et mille pattes chitineuses s'étirent sous elle. Puis elle s'en va sous le regard accusateur de la couverture aveugle d'un livre assit sur une chaise.

Ma cuisine, une nuit ou deux sans sommeil, Bookcrossing...

---

Le son d'un carillon. Un sourire triste viens s'épanouir sur son beau visage comme une fleur flétrie.
"- C'est navrant, mais ça ne fera aucun mal."
Une détonation. Un soubresaut. Une chaise qui tombe. Une fleur rouge qui s'épanouit sur le mur et qui déjà dépérit. Le soleil qui se lève à travers une fenêtre crasse.
"- Une glace, ça vous dit ?"
Les trois hommes d'âge mur sortent de la pièce.

---

Il y a un puits d'eau croupie à même le sol pavé, une grille de fer forgée dans le mur à gauche et un petit espace carré devant une archère à droite. On accède à cet endroit puant par un escalier étroit aux marches évasées par le temps et les pieds bottés de cuir de ceux qui passent par ici.

La Pierre de Folie.

---

Le ciel pâlit peu à peu et la brume se glisse parmi les troncs craquelés noirs et gris comme un chat échaudé devant le froid du petit matin. Au centre de la plaine se dresse un monticule, un tertre haut comme cinq ogres au sommet duquel se dresse une bannière et un homme.
La bannière est faite d'une branche de bois vert écorché par un nombre incalculable de flèches si bien qu'elle ressemble à un cadavre de poisson, tandis que le drapé élimé, vieilli, déchiré par endroit et troué à d'autres représente un crâne de bouquetin.
L'homme est nu, si ce n'est un pagne et une lourde ceinture de plaques. Il tient à une main une hache. Il écrase un crâne à son pied et lève les bras en hurlant :
"- C'est tout, misérables ?"

---

Je pourrais continuer comme ça un bon moment mais quand j'ai devant moi l'étalage de plus de mille mondes différents, de centaines de vies de courage, de valeur, d'honneur, de vilenie, de bassesses et de hontes ; quand j'ai devant moi les zillions d'envies, d'ambitions, de projets, de situations, de possibilités ; quand j'ai devant moi l'infini de l'imagination...
Alors je me perds et je prends peur. Peur de ne plus savoir revenir sur ce petits tas de boue qu'on appelle "Terra Nostra", dans cette tête d'épingle qu'on appelle "Capitale de Lumières", dans ce corps qui doit payer les factures et repasser le linge.

Je pourrais être là-bas, aux côtés de Caliban sur Inferno. Ou dans la section Premiers Contacts, afin de faciliter l'agrégation d'une race d'insectoïdes étrusques. Je pourrais créer la vie à partir de la mort, et donner la mort aux côtés d'un grand chef de guerre barbare. Je pourrais combattre les pernicieux elfes noirs dans leur forêt de l'araignée, brûler à sec les refuges des Sylvains et broyer les fins constructs éthérés des atalantes sous ma massue de bois dur.
C'est si facile de toucher du doigt des gens qui n'existent pas. De plonger dans la sagesse et le savoir de peuplades qui ne sont pas là. D'étudier les xénobiologies d'un million d'évolutions différentes. De fermer sa troisième paupière et de visiter Mars, Pluto, Ganymède, SFX-20.32.111 et THX.d01by.d1g1t4l...

C'est si facile de s'échapper que parfois j'ai peur de ne plus revenir.
Ecrit par Mr Freeze, à 15:22 dans la rubrique "Classeur".

Commentaires :

  stupidchick
stupidchick
05-08-11
à 18:20

LGBTI?

C'est quoi le I?

(hey! celui-là je l'ai PRESQUE lu en entier!! tu vois je fais des efforts :p)
Répondre à ce commentaire

  Celsius42
Celsius42
05-08-11
à 18:38

Re:

Quelque chose comme :
Lesbiennes
Gays
Bi-sexuels
Trans-sexuels
Indéterminés
+ si affinité.

Je me rappelle avoir connu ça comme LGBT, mais quelqu'un m'a dit qu'il fallait aussi rajouter les Indéterminés, qui ne savent pas vraiment de quel sexe ils sont moralement (parce que physiquement, suffit de se gratter les couilles pour savoir). Et j'ai moi-même rajouté le + avec mon petit clavier pour si jamais j'en oubliait.

(je savais que de le briser en petites bouchées serait utile !)
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom