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Pour Nairobi
--> A Bittersweet Symphony
"- Dis, tu veux sortir avec moi ?"

Je n'aurais peut être pas du éclater de rire en pleine réunion. Ce n'était vraiment pas délicat de ma part. Il faut dire, pour ma défense, que tu m'as pris par surprise.

"- Je croyais qu'on était "juste" amis ?
- Oui mais j'en ai marre de me cacher derrière les colonnades pour t'embrasser. Je veux pouvoir le faire au milieu d'une place bondée à Venise, avec les colombes qui s'envolent.
- C'est un tantinet plus loin que les colonnades.
- Oh, tu sais très bien ce que je veux dire.
- Oui. Ecoute, on en rediscute, ok ? Je peux pas te donner une réponse comme ça.
- Pourquoi ? C'est une question simple, pourtant.
- Je ne veux pas prendre de décision à la légère et ensuite avoir des regrets. Je veux pouvoir y réfléchir."

Il me faut te rappeler qu'a cette époque, je t'avais quand même confié mon fort penchant pour Amandine, cette fille châtain aussi délicieuse que son nom. Alors j'avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi tu m'as fait cette déclaration enfiévrée. La jalousie ? Essayer de me forcer la main pour ne pas me voir avec elle ? Tu était réellement adorable, tu sais. Je ne t'aurais pas embrassé aussi souvent si ça n'avait pas été le cas. J'ai réellement hésité. Mais il y avait quelque chose chez toi qui ne collait pas. Tu sais, on parle souvent d'étincelle. C'est ça, il n'y en avait pas. Alors plutôt que de m'engager dans une relation que je sentais vouée à terminer plus tôt que tard, je t'ai dit non.
Ca n'a pas été facile, vraiment. D'un côté, il y avait la mystérieuse Amandine, promesse de contrées inconnues à explorer, d'exotisme et d'inventions. De l'autre, ta rassurante présence, ta chaleur dans mes bras, tes lèvres au gout de framboise. Tu sais combien j'ai peur de la routine. Tu m'as toujours très bien compris, et je pense que c'est pour ça que tu as accepté aussi facilement ce que tu aurais pris pour une insultante claque au visage de la part d'un autre. En plus, nous sommes restés amis malgré ce revers de fortune.

---

"- Tu sais, je considère quand même qu'on est sortis ensemble.
- Pardon ?
- Quand on s'embrassait en cachette, derrière les colonnades.
- J'aurais bien aimé que tu me mettes au courant. Je ne voudrais pas te sembler discourtois mais je me rappelle clairement t'avoir repoussé.
- Oui, je sais, mais bon, quand même.
- Bon, écoute. Je sais bien qu'on dit "En guerre comme en amour..." mais ce n'est pas une raison pour déclarer un couple unilatéralement. Un couple, excuse moi d'être pédant, c'est par définition deux personnes. Tu ne m'a pas consulté, ergo nous n'étions pas un couple. Enfin si tu m'as consulté mais je n'ai jamais donné mon accord.
- Je te dis juste ce que je ressens.
- Je sais. Je me révolte pour la forme."

Sur le coup, je n'ai pas réellement fait attention aux sentiments que tu laissais transparaitre. Comme souvent, en fait. Tes sentiments, bien qu'exacerbés, ne m'ont jamais touché. C'est peut être pour ça qu'il n'y avait pas d'étincelle. Parce que j'y étais imperméable. Ou que je regardais ailleurs. Maintenant que j'y repense, que je revois ces scènes...
Ca t'a vraiment affecté, que je te refuse. Je t'ai blessé. Dans l'orgueil, dans cet orgueil démesuré que tu cultives. Et tu as décidé, unilatéralement, que tu n'avais pas perdu. Que finalement, sans moi c'était toi le vainqueur. Et le vainqueur a le droit de ré-écrire l'histoire. Alors on est sorti ensemble, finalement ? Et je te l'ai concédé, comme un vaincu. Le vaincu n'a pas le droit de négocier. Et maintenant que nous somme sortis ensemble, que tu m'as quitté, en vainqueur, tu n'as plus de désir à mon égard. Alors je n'ai plus aucune chance de te conquérir.

"En amour comme en guerre, pour en finir il faut se voir de près."

Tu sais très bien que si l'on se voit de près, tu cèderas. Tu faibliras et je saurais vaincre. Et alors, je ré-écrirais l'histoire. On ne sera pas sortis ensemble. Tu redeviendras celle que j'ai refusé, celle que j'ai blessée. Alors pour éviter ça, tu as tué tes désirs pour moi. Tu as creusé un fossé entre nous deux. Tu refuses même que je te touche. La bise, ça va, c'est un peu une ambassade. Tout le monde y passe. Mais mes mains sur tes épaules, dans ton dos, sur tes hanches, ça non. C'est la vieille ville. Les souvenirs. Les murs fissurés de ta forteresse. Un pont par dessus le fossé. Alors tu les défends bec et ongles.

Ca ou je suis un égotiste fini. Ais-je fait autant de dégâts que ça ? ou sur-estime-je mon importance dans ta vie ?
Ecrit par Mr Freeze, à 00:29 dans la rubrique "Secrétaire".

Commentaires :

  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
07-07-10
à 00:29

C'est la vielle ville.
J'me dis que tu as fait des dégats. J'vois pas comment ça pourrait être autrement. Même si je ne connais strictement rien de cette histoire qui se construit et se déconstruit.

Aussi, j'me disais que ça faisait deux fois. Deux fois que ça me bluffait pas mal de venir ici. Y'a qqch d'assez humble. Tu sais, juste ressortir cette phrase "Dis, tu veux sortir avec moi ?".

Répondre à ce commentaire

  Celsius42
Celsius42
07-07-10
à 12:48

Re:

D'assez humble ? Moi ?

En tout cas, je suis réellement touché de réussir à te bluffer, puisque d'habitude c'est plutôt l'inverse qui se produit.
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