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Intimités dévoilées

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If looks could kill, you'd be a murderer
--> Or maybe just a wh*re
Il y a le petit mensonge, le mensonge, le gros mensonge, et la statistique. Or il y a dans la statistique quelque chose de fascinant. La réponse "ne se prononce pas".

Ne se prononce pas. Ne prononce pas. Se tait. Disparaît. Comme si la parole était le seul moyen d'exister.

Ca me rappelle cette caissière, qui plutôt que d'afficher "caisse fermée" avait une pancarte annonçant "je suis malentendante. Quand vous parlez, regardez moi." A la réflexion, on aurait pu mettre n'importe quelle excuse.
"Je n'ai pas grande confiance en moi. Quand vous parlez, regardez moi."
"Je n'aime pas qu'on regarde mes seins. Quand vous parlez, regardez moi."
"Je suis anticonformiste. Quand vous parlez, regardez moi."

Comme si le fait de ne pas parler niait son existence. Je ne te regarde pas quand je parle, je ne te parle donc pas à toi, tu n'existe donc pas. Mais si la parole est le seul moyen d'exister, n'est-ce pas elle qui nous tue tous, en fin de compte ?

---

Ne se prononce pas. Ne prononce pas. Ne prononce rien.
La nuit après l'amour, lorsque je regardais Emily sans un bruit. Qu'elle me regardait sans un son. Je l'entendais clairement, cependant.
"Ne regarde que moi."
Ses yeux émeraude, inlassables. Comme si, pour elle, parler se faisait non pas du bout de la langue ou d'un claquement de lèvres; mais d'un lascif battement de cils, les pupilles rivées. Si je fermais les paupières, elle me secouait d'une main ferme jusqu'à ce que je les ouvre de nouveau.
"Ne fais pas tomber le rideau sur mon existence. Regarde moi encore."
Si j'essayais de parler, elle posait un doigt arachnéen sur mes lèvres, me privant de la parole. Mais son geste, bien qu'impérieux, n'était pas une condamnation.
"Il y a tant à dire, pourquoi s'embarrasser de mots ?"

Je lui demandais comment s'était passé sa journée d'un froncement de sourcils. Elle répondait que bien par un sourire, et ses yeux se mettaient à danser comme deux abeilles pour me raconter les détails.

Les pupilles qui roulent vers le plafond, les yeux écarquillés. Un regard sévère de droite à gauche, presque nerveux; puis fermer les paupières à demi.
"il faisait un soleil de plomb sous le toit de verre !"
Un regard appuyé du menton; vers la gauche, puis la droite. Un demi-cercle avec les yeux pour revenir à gauche. Un regard de haut en bas.
"Il y avait des plantes aux feuilles immenses, tellement lourdes qu'elles retombaient."
Un mouvement rapide de bas en haut, trois fois. Et un regard vers sa commissure gauche, avec la langue sortie.
"J'ai croisé des enfants avec des sucreries."
Deux regards à droite et un rectangle. Commissure droite.
"Je me suis acheté un livre."

---

Je me suis parfois demandé quel accent elle aurait, si elle n'était pas née muette.
Ecrit par Mr Freeze, à 03:04 dans la rubrique "Classeur".

Commentaires :

  Kyrah
Kyrah
23-07-10
à 17:15

Comme souvent, j'ai aimé la chute.

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