Taught to play the Autoharp

Je ne sais plus ou je voulais en venir avec cette article. J'ai perdu toute la réflexion derrière. Alors je le sème aux quatre vents, dans l'espoir que quelqu'un y répondra et ravivera (peut être) la réflexion. On ne sait jamais...

je pose la question "qu'est-ce que cela signifie, être un homme ? Qu'est ce que cela devrait signifier ?" et de l'abîme monte une voix grondante qui clame "Et qu'est-ce que cela signifie, être moi ?"

J'ai vu des femmes aller se faire avorter, j'ai vu des femmes à qui on avait enlevé l'utérus. J'ai vu des femmes que l'on avait touché dans le plus profond de leur intimité, dans leur identité même. A un niveau purement biologique, l'utérus et le fait de porter un bébé sont des composantes majeures de l'identité femelle. Que ce soit un lys tigré ou une vendeuse trentenaire, il n'y a pas un seul mâle pour porter les enfants à sa place. Tout se fait dans l'utérus, symbole de la féminité. Alors comment appréhender la privation de cet organe hautement symbolique, noyau dur de leur identité ?
Car l'identité passe, entre autre, par le corps. Ce corps qui commence à porter les marques de l'âge, ici une cicatrice, là un embonpoint. Mon corps, mon identité. Mais déjà que je ne compte plus mes cicatrices, que je me fais encore à l'idée de la dernière et que je sais que la première se voit toujours, mon schéma corporel continue de se remanier, si bien que j'oserais dire de lui qu'il est inconstant.
Mon identité passe alors par le regard des autres. Qu'on puisse dire "c'est lui tout craché" rassure mon morcelé. Que l'on puisse dire "tu ne trouves pas qu'il est terriblement viril" fait rêver mon unité.